Premiers jours à Ouaga
Ayè, j'y suis ! tout d'abord, je tiens à m'excuser pour le retard avec lequel je vous donne de mes nouvelles... mais enfait ce n'est pas vraiment ma faute, c'est celle de mon ordi : il a beaucoup de mal à se connecter à internet, je crois qu'il m'en veut de lui faire subir une telle chaleur !!
Et bien voilà, j'en suis à mon premier article de là-bas... Je vais donc commencer par le commencement.
Samedi 25 avril, jour de départ (à préciser que la nuit qiu vient de se dérouler aux côtés de mon amoureux n'a pas été de tout repos: je ne savais pas trop si j'étais encore chez moi, ou déjà là-bas...). L'avion décolle à 10h40 de quimper, je suis scotchée en arrière dans mon siège et je suis un peu perdue: où je vais, avec qui, pourquoi????
Arrivée à Orly, où mon tonton m'accueille et nous transporte, moi et mes bagages à Roissy. Premier coup de stress, il ne sais plus où la voiture est garrée, dans quel parking de l'aéroport, dans quel allée de quel parking, dans quelle place de quelle allée de quel parking.... Bref, 1h de panique, avant de reprendre l'avion piloté par Monieur U, et co-piloté par Monsieur Stritchinini (noms qui m'ont fait rire au passage) qui m'amènera à destination. N'étant pas près de la fenêtre, je suis trop déçue et me venge en regardant Madagascar 2 (trop drôle, à tel point que l'homme d'affaire allemand assis à côté s'est demandé pourquoi je rigolais, et a fini par suivre le film avec moi....), puis Slumdog Millionnaire (très beau film, bien joué et bien tourné). En quittant Paris il faisait 12°C au sol, en descendant sur Ouaga, il faisait 20°C à 2000 m d'altitude...Les oiseaux doivent avoir chaud!!
Descente de l'avion, il fait nuit, lourd (au début je croyais que c'étaient les réacteurs de l'avion qui faisaient cette lourde chaleur, mais en fait non). Gwen (que je croyais être ma maître de stage) m'amène directement à un concert de jazz, car c'est la semaine de "Jazz à Ouaga", ce qui me plonge directement dans l'ambiance africaine, joyeuse, souriante, musicale, colorée... Je suis un peu déboussolée, mais contente d'être ici. Je rencontre mon colocataire, Brice, un français qui travaille dans une entreprises locale qui approvisionne les villages en électricité. Il a une grande maison (relativement aux autres maisons), plutôt agréable, et on a un gardien, Drissa, et un chien Tout-Passe, trop mimi.
Pour l'instant, ce qui me dérange le plus c'est la chaleur (47°C hier), mais je commence déjà à m'y faire. Les moustiques ne sont pas encore trop là, je ne suis pas encore boursoufflée de piqûres, mais je les attend au tournant (ils ne devraient pas tarder, étant donné que la saison des pluies va bientôt commencer).
J'ai déjà découvert le goudron (=route goudronnée), les six-mètres (= routes non goudronnées, terre), la piscine, le marché, les maquis (= bars), et bien sûr le bureau dans lequel je travaille pour cette semaine (car mon deuxième patron arrive samedi, et je crois que je changerai d'endroit, car pour le moment j'occupe le bureau de Thomas, qui est en brousse, mais qui va rentrer, et je n'aurais pas de place). Donc Gwen n'est en fait pas ma maître de stage, car elle est agronome de formation, et ne connaît donc pas trop la technique de l'hydraulique. Mon patron, Jean Christophe KI (burkinabé, comme tous ceux qui travaillent à ANTEA Burkina Faso, sauf Gwen), trop sympa, m'a dit que quand l'autre patron arrive samedi on s'organisera, et normalement je vais aller sur le terrain suivre les travaux de foration, de réhabilitation d'anciens puits et forages, faire de la géophysique pour savoir ou implanter... Je crois que je ne pourrais pas être plus heureuse que maintenant (professionnelleent et humainement parlant, pour la famille, les amis et mon chéri c'est autre chose, mais bon...). Ils font excatement ce dont j'imaginais du métier d'hydrogéologue: ils servent concrêtement à faire avancer un pays aussi sec que le Burkina.
En attendant de les accompagner, je lis de la doc sur les projets en cours (Programme d'Approvisionnment en Eau Potable et Assainissment), et j'ai aidé Gwen qui a beaucoup de travail à saisir des données acquises sur le terrain, ce qui m'a permis de comprendre ce qui était important de relever sur le terrain (même si ce travail n'est pas trop enrichissant, j'ai maintenent une bonne première approche de ce qui se fait en brousse).
En ce qui concerne la ville de Ouaga, c'est une très belle ville (je trouve), rouge (latérites), avec plein d'arbres, de manguiers... Les gens sont très accueillants, toujours contents, ils vivent simplement, et c'est vraiment très agréable. Par contre, les "règles" de circulation sont spéciales, les trois quarts de la ville se déplacent en moteur (=mobilette) et c'est le gros bazar!
Pour le manger, je n'ai pas encore rencontré de problème, c'est plutôt bon. Il y a plein de fruits, de légumes, j'ai mangé des spaguettis à la tomate et au basilic (je n'en avais jamais mangé d'aussi bonnes en France...), un poulet qui a soufflé son dernier souffle devant mes yeux (quelques minutes après son grillage sur "barbecue", il n'était pas mauvais). Les jus de mangue, d'orange, de fleur d'hibiscus coulent à flot...
Bref, vous avez compris que je me sens bien ici, comme si c'était normal, évident que je me trouve là, en espérant que ça va continuer (mais quand je vois la suite prévue de mon stage, je ne me fait pasde souci!)
Je vous fait plien de bizouxx poussiéreux
à très vite (dès que je peux)
ps: pour les photos, je n'ose pas trop en prendre pour le moment, je ne sais pas encore trop si c'est poli ou pas...